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ENCOURAGEMENTS A ISRAËL,CENTRE ETERNEL DE L'ATTENTION DU MONDE

SIONISME RELIGIEUX OU POLITIQUE


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LES ORIGINES BIBLIQUES DU SIONISME 

« SI JE T’OUBLIE, JERUSALEM, QUE MA DROITE M’OUBLIE ! » — PS. 137 : 5

« Comme elle se dresse magnifique, joie de toute la terre, la montagne de Sion, aux flancs dirigés vers le Nord, la cité d’un roi puissant ! » — Ps. 48 : 2

ABRAHAM QUITTE CHARAN

POUR CANAAN

Quatre millénaires se sont maintenant écoulés depuis qu'Abraham, à la mort de son père Térakh, a quitté Charan pour Canaan afin qu'il puisse y garantir et y ratifier l'alliance que Dieu lui avait proposée quelque temps auparavant - Gen.12 : 1-4.

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Cette alliance, lorsqu'elle fut faite sur le mont Morija et scellée par le serment de Dieu, était une déclaration unilatérale des desseins de Dieu d'appeler Abraham, de garantir que sa semence bénirait finalement toutes les nations de la terre et de lui octroyer, ainsi qu'à sa semence, le Pays de Canaan en possession perpétuelle - Gen. 17 : 1-8 ; 22 : 15-18.

LE PREMIER SIONISTE EST HACHEM LUI-MEME !

C'EST DE CETTE FAÇON QUE FUT ETABLI LE FONDEMENT DU SIONISME, MILLE ANS AVANT QUE LE MOT N'AIT FAIT SON APPARITION DANS LA LANGUE HEBRAÏQUE.

En tant qu'embryon, l'idée continua d'exister et elle se développa lorsque Joseph, par la foi, demanda que ses os soient emportés en Canaan, le Pays de la Promesse Gen. 50 : 24, 25 ; mais la « naissance » fut longtemps retardée.

A partir de l'époque de Joseph, deux cents ans devaient s'écouler encore avant que ne commencent les douleurs de l'enfantement lors de la Pâque et de la sortie d'Égypte. Elles augmentèrent en intensité avec l'alliance et la Loi du Sinaï, et lors de l'errance et de l'état de guerre qui caractérisèrent les quarante années du Tabernacle avec Moïse. Puis vint la naissance lorsque, sous la conduite de Josué, Israël jaillit par la brèche pratiquée dans les eaux divisées du Jourdain pour prendre possession de ce pays de la Promesse.

LA MONTÉE DE SION

Cependant, c'était une naissance sans nom. Il s'agissait certes du Pays de la Promesse, mais pas encore de Sion, à l'époque où les Juges dirigeaient le pays. Cinq cents ans s'écoulèrent avec des fortunes diverses avant que n'arrive David, l'homme selon le cœur de Dieu 1 Sam. 13 : 14. Il fit le siège de la colline forteresse de Sion et la prit d'assaut aux Jébusiens, et il ôta ainsi cette opprobre du milieu du Pays Josué 15 : 63 ; Juges 1 : 21. Il appela l'endroit la Cité de David, mais sa citadelle était Sion et elle l'est restée à ce jour, incarnant aux yeux de chaque Juif croyant son droit inaliénable au Pays de la Promesse.

Jérémie et le petit nombre de fidèles qui avaient aimé Sion se lamentèrent lorsque Dieu, dans une colère juste, se tourna ainsi contre Son peuple. Là-bas, en Babylone, les captifs se rappelèrent. Dans le pays au delà du grand fleuve, ils pleuraient lorsqu'ils se souvenaient de Sion. Cependant, une question doit être soulevée — combien pleurèrent ? Et combien cherchèrent une assimilation aux conditions avantageuses des Gentils, oubliant leur allégeance à Jérusalem ?

Avec la venue de Cyrus, qu'Esaïe nomma bien avant qu'Ezéchias ait gouverné Juda, eut lieu la délivrance promise Es. 44 : 28 ; 45 : 1. Ceux qui se lamentaient n'eurent plus besoin de le faire lorsque Zorobabel se présenta avec l'autorité royale pour s'en retourner au Pays et reconstruire le Temple en ruines. Cependant quels sont ceux qui se mirent en route pour ce voyage de la foi et de l'Espérance ?

Il n'y eut que cinquante mille âmes, parmi toutes celles qui étaient éparpillées dans l'Empire, et la plupart d'entre elles venaient de deux tribus, Juda et Benjamin. Des femmes, des enfants et quelques vieillards qui désiraient ardemment que leurs os reposent avec ceux de Joseph dans le Pays, auraient été comptés parmi elles Esdras 3 : 12, constituant un reste fidèle parmi tout un peuple oublieux.

Par la persuasion, Esdras en trouva mille sept cents de plus, et c'est par tous ceux-là que le Temple fut relevé dans une ville en ruines, négligée au milieu d'un pays isolé Esdras 8 : 1-36.

Ce fut ensuite le fidèle Néhémie qui retourna, paré des lettres du Roi. Il exalta l'esprit du peuple. Les murs de la ville furent reconstruits en dépit de l'opposition des païens, et la porte fut solidement assujettie à sa place. Jérusalem et Sion se dressaient de nouveau pour rassurer les fidèles, pour réprouver et avertir les infidèles, et pour annoncer au Monde que les promesses de Dieu étaient certaines et qu'il ne rejetterait jamais Israël, Son peuple.

Malgré tout, Jérusalem n'était pas encore libre. Au temps convenable, le suzerain perse laissa la place au Grec et ensuite au Romain, tandis que Dieu suivait le modèle de Son jugement d' Ezéch. 21 : 26, 27. De cette façon s'écoulèrent encore quatre cents ans, et de nouveau, bien qu'en possession de la Cité, du Temple, du Sacrificateur et du Prophète, la Loi tomba en désuétude dans l'esprit d'un grand nombre.

Assiégée une fois de plus, cette fois par une armée romaine, la ville tomba, le Temple fut brûlé et Sion ne fut plus qu'un mot sur les lèvres et un désir dans le cœur des fidèles qui appartenaient à un peuple en exil. Titus et Massada ne figurèrent que brièvement mais de façon sanglante avec Jérusalem lorsque les années de la grande éclipse, la Diaspora, commencèrent. Bar Kochba ne servit qu'à augmenter la rigueur de l'exil puisque après sa révolte, les juifs n'eurent même plus droit d'accès à la Ville Sainte.

AUCUN LIEU DE REPOS

QUI PEUT DIRE TOUTES LES SOUFFRANCES D'ISRAËL DEPUIS CE JOUR ?

Disparu, le Temple avec son autel dans le Saint. Disparue, la Sacrificature. Disparu, le Taureau de Propitiation. Disparue, la ville et ses habitants, puisque le pays était une fois de plus en état de désolation, et cette fois pour mille huit cents ans Es. 64 : 9-12.

Dans tous les pays où ils se rendirent, les Juifs ne trouvèrent aucun répit durable aux persécutions implacables du fanatisme religieux. Harcelés et traqués de ville en ville et de nation en nation, ils furent la cible de toutes les insultes, le bouc émissaire commode pour endosser tous les reproches ; l'histoire de leurs expériences est une honte pour celle qui fut leur grand calomniateur et oppresseur, la Chrétienté.

Malgré tout, l'esprit Juif brilla ici et là, au milieu de l'obscurcissement qui s'abattit sur l'Europe du Moyen-âge Es. 60 : 2, avec, pour seule conséquence, la spoliation, la violence et une expatriation supplémentaire.

Alors que leur patrie se trouvait ravagée par la domination successive des Arabes, des Croisés, des Kurdes, des Mameluks et des Turcs, les esprits Juifs les plus réfléchis étaient grandement préoccupés par la Kabbale et le Talmud.

La lumière de la Torah Ps. 119 : 105 qui les guidait ne brilla que faiblement au cours de cette époque des ténèbres, à cause du mysticisme et des commentaires sans fin.

Cependant, chaque nouvelle vague de persécutions perçait le voile ainsi déposé par l'esprit humain Es. 55 : 8, 9 pour révéler de nouveau la Promesse et l'Alliance. Lorsque le véritable besoin et la destinée d'Israël apparurent de nouveau en toute clarté, le peuple se remit à pleurer son Messie et à tourner son cœur et ses pensées vers Sion Ps. 77 : 7-20.

LA PREMIÈRE « ALIYA »

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De nouveau, l'éruption de l'antisémitisme amena la terreur, et les Pogroms qui eurent lieu en Russie et en Europe Orientale au dix-neuvième et au début du vingtième siècle conduisirent à une autre vague de migrations. Tandis qu'un certain nombre rechercha « les lumières » et la liberté dans des pays où régnait la prospérité et où l'émancipation juive était gagnée, il n'en fut pas de même pour le petit nombre de fidèles.

Des groupes tels que le Bilu (en Hébreu, les initiales de « Maison de Jacob, viens et allons »), et Hibbat Sion (en Hébreu, « Amour de Sion ») encouragèrent un retour à la Terre Promise et prirent des dispositions pour s'y établir, L'année 1882 vit le début d'une vague d'immigration en Palestine lorsque la première « Aliya » (montée) se mit en route.

LEO PINSKER (1821 - 1891)

ANALYSE PREMONITOIRE D'UNE LUCIDITE ETONNANTE

Léo Pinsker

L'AUTO-EMANCIPATION

Septembre 1882

Si je ne suis pour moi, qui serait pour moi ? Et si ce n'est aujourd'hui, quand donc ? Hillel

De pitoyables et sanglantes exactions ont été suivies d'un court répit, si bien que CHASSEURS et gibier disposent d'un instant pour reprendre haleine. On en profite pour « rapatrier » les réfugiés juifs au moyen des fonds mêmes recueillis en vue de leur émigration ! Cependant, les juifs d'Occident ont réaccoutumé de patienter au cri de hep-hep, de mort aux juifs, exactement comme leurs pères aux jours d'antan. Devant l'outrage, l'indignation a pris la forme d'une éruption incandescente; à présent elle s'est muée en une pluie de cendres qui, peu à peu, voile le sol embrasé. Allez, vous pouvez fermer les yeux et vous cacher la tête comme l'autruche­ il ne sera pas de paix durable pour vous si vous n'employez ce répit fugitif à inventer remède plus radical que ces palliatifs de rebouteux qu'on prodigue depuis des millénaires à notre malheureux peuple.

Et ainsi, pendant que le grand nombre des oublieux cherchait une prospérité rapide et, fréquemment, l'assimilation au sein de la société établie et prospère des Gentils, le petit nombre des fidèles recherchait sa Terre négligée et son ancienne Promesse. Dans cette contrée rocailleuse, désolée, à l'aide de quelques outils rudimentaires, une poignée d'homme nettoya, creusa, irrigua et planta avec foi, et c'est grâce à eux que le Sionisme évolua de son passé sans perspective vers la promesse d'une nouvelle ère glorieuse. Le moment était venu où Dieu allait favoriser Sion. Ps. 102 : 12-14.

 

LE MOUVEMENT MODERNE

Le mouvement Sioniste moderne fut bâti sur le fondement inébranlable du désir des Juifs pour leur patrie. Dès le début du dix-huitième siècle, les dirigeants charismatiques des Hassidim, connus sous le nom de « Rebbes », aidés par la lassitude des esprits, le danger constant de la persécution et la misère écrasante de leurs ouailles au milieu des exilés Orientaux, avaient entretenu l'espoir d'un Retour.

Un petit nombre, de temps à autre, ajouta la force de l'intention à la foi et ouvrit le chemin du ré-établissement dans l'ancienne Terre, au cours de tentatives courageuses, mais sporadiques et inefficaces. Cependant, il s'agissait là des débuts. Le « temps assigné » — Ps. 102 : 13 appartenait encore à l'avenir et cet impératif religieux qui avait surtout une origine Hassidique, qui n'avait aucun support logistique, ne fit que peu de progrès pour encourager une réimplantation effective. Malgré tout, il entretint une Vision, et une Espérance.

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En 1878, le Congrès des Nations de Berlin, surtout grâce aux efforts de Benjamin Disraeli, décréta l'assouplissement des restrictions concernant les Juifs en Palestine. Alors, sous l'influence de la Haskalah, survint en Europe Centrale, une nouvelle approche dans l'habileté, politique du grand champion du Sionisme, le Viennois  Théodore Herzl. En 1897, son idée d'un État Juif souverain comme seule solution au problème Juif devint un concept politique au cours du premier Congrès Sioniste tenu à Bâle. Le mouvement moderne devint ainsi une solution politique, et non pas religieuse, au vieux problème de l'absence de foyer Juif.

Après la mort d'Herzl en 1904 (un événement qui consterna les travailleurs de la première heure), le mouvement sioniste chancela, mais il fut ranimé par un message inattendu venant d'une source totalement inattendue.

En 1910, un Chrétien, Charles Taze Russell, un ami Gentil du peuple Juif et un étudiant versé dans les prophéties hébraïques, écrivit douze articles rassemblés sous le titre « Le Peuple choisi de Dieu », qui suscitèrent une grande curiosité et un grand intérêt parmi les Juifs. Dix-neuf ans auparavant, c'est-à-dire six ans avant le premier Congrès Sioniste et alors que l’œuvre de Herzl était peu connue, il avait inclus dans son livre, « Que Ton Règne Vienne » un long chapitre intitulé « Le Rétablissement d'Israël ».

Les douze articles qui parurent dans le magazine à grand tirage « Overland Monthly », l'amenèrent à être invité à prendre la parole au cours d'une importante réunion juive à l'Hippodrome de New York en cette même année, 1910.

Plus de 4.000 représentants juifs assistèrent à ce meeting et furent enthousiasmés lorsqu'il leur parla de leurs propres prophéties hébraïques, les assurant du retour de la  faveur de Dieu et d'un avenir glorieux pour Israël. En raison de l'intérêt manifesté, il publia « Die Stimme » (La Voix), un journal spécial, en Yiddish. Ainsi, avec ses collaborateurs, il souleva un intérêt nouveau pour les prophéties et alluma de nouveau les feux du zèle sioniste concernant les questions religieuses (mais non pas celles qui concernaient les questions de conversion).

ON PEUT SE DEMANDER POURQUOI IL FIGURE SI RAREMENT

DANS LA LITTERATURE SIONISTE JUIVE

En 1914, la Grande Guerre éclata en Europe et les hostilités touchèrent le Moyen-Orient. En 1917, les Turcs Musulmans s'enfuirent de Palestine devant l'avance du Général Allenby et du Corps Expéditionnaire Britannique venus d'Égypte, et, en apparence par miracle, ils laissèrent la ville de Jérusalem intacte et la Terre elle-même en suspens pour l'avenir.

D'une société Yiddish, les Marais du Pripet de Minsk, et de l'abjecte pauvreté des Limites de développement instaurées par la Russie devait venir l'homme qui était destiné à être le prochain défenseur de la Cause. Chimiste, Inventeur, Sioniste depuis toujours et par la suite ami d'hommes d'État britanniques, Chaim Weizmann employa tous les arguments et toutes les situations favorables pour promouvoir l'idée d'un Foyer National pour le peuple Juif. En 1917, en dépit de l'opposition de Juifs assimilés influents, ses efforts trouvèrent leur récompense dans la Déclaration Balfour et son soutien par le gouvernement impérial. Ainsi, au cours de la même année, tandis que le sang et la richesse de la Chrétienté s'écoulaient dans les champs de bataille des Flandres, la Terre promise à Abraham et à sa semence était dégagée et, une fois encore, les Juifs étaient priés par le décret d'un empire étranger d'y retourner et d'y établir un Foyer National pour leur peuple dispersé.

Dans l'entre-deux guerres, cette Déclaration rencontra l'opposition violente des Arabes, l'hésitation des Britanniques et l'indifférence des Juifs riches. Weizmann déclare que la terre fut achetée, au grand jour, à des Arabes qui en tirèrent grand profit — et non pas avec la fortune des Millionnaires, mais avec l'argent qui se trouvait dans les poches des Juifs pauvres. Zorobabel et Néhémie en auraient sans nul doute éprouvé de la sympathie, se souvenant de leurs propres expériences d' « Aliya » aux temps des rois Perses.

 

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